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Envisageable

30 juillet 2007

LE MIROIR

Il est là, comme un pacha au devant de mon lit, se depliant à ma volonté, au cas ou je voudrais me trouver belle.

Il me nargue, lorsque ouvert il deshabille les rangées de vetements eparpillés et les piles d'hiver que je me refuse de ranger. L'hiver n'est jamais loin en ces paysages de montagnes fraiches des fins de soirée d'été.

Il se dedouble en quatre, me renvoyant l'image de quatre moi suivant ma position.

Mais je l'apprivoise.

Je le regarde bien en face, effacant mes rondeurs à l'angle qu'il ne voit pas.

Je lui echappe le temps de trouver la bonne place.

Alors plantée là, sous mon meilleur jour, il fait de moi la plus belle des femmes.

Il est mon miroir du vice,

lorsqu'à deux nous nous amusons à faire des grimaces, puis le regard se fait plus tendre avant les premices.

Et là, à moitié ouvert ou à demi fermé, ou pleinement refletant nos corps suivants les humeurs, nous lui donnont une place de choix, le premier rang.

Il se fait complice,

et je sens dans son reflet subtilement ambré un leger tremblement d'exitation.

Il se fait joli,

mais sans doute l'image de deux corps qui s'aime lui semble parfaite.

Il devient l'autre oeil, celui de la volupté prise en flagrant déli d'abandon.

C'est à cet instant là que nous le regardons, les paupieres lourdes et bordées de reconnaissance, les corps alanguis, mes seins trop lourds et ton dos aiguisé de muscles fins.

Une jambe melangée à l'autre, des doigts emmelés, mes cheveux qui forment une couronne.

Et pour le punir un peu de tant de voyeurisme, c'est en sa direction que la derniere fumée vient se choir et se disperser.

Volupté d'une blonde que je ne suis pas.

miroir

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25 juillet 2007

MAURIAC ET MOI

Thérèse, beaucoup diront que tu n'existes pas. Mais je sais que tu existes, moi qui, depuis des années t'épie et souvent t'arrête au passage, te démasque.
Adolescent, je me souviens d'avoir aperçu, dans une salle étouffante d'assises, livrée aux avocats moins féroces que les dames empanachées ta petite figure blanche et sans lèvres.
Plus tard, dans un salon de campagne, tu m'apparus sous les traits d'une jeune femme hagarde qu'irritaient les soins de ses vieilles Parentes, d'un époux naïf : __ << Mais qu'a-t-elle donc ? disaient-ils. Pourtant nous la comblons de tout. >>
Depuis lors, que de fois ai-je admiré, sur ton front vaste et beau, ta main un peu trop grande ! Que de fois, à travers les barreaux vivants d'une famille, t'ai-je vue tourner en rond, à pas de louve ; et de ton oeil méchant et triste tu me dévisageais.
Beaucoup s'étonneront que j'aie pu imaginer une créature plus odieuse encore que tous mes autres héros. Saurai-je jamais rien dire des êtres ruisselants de vertu et qui ont le coeur sur la main ? Les << coeurs sur la main >> n'ont pas d'histoire... mais le connais celle des coeurs enfouis et tout mêlés à un corps de boue.
J'aurais voulu que la douleur, Thérèse, te livre à Dieu ; et j'ai longtemps désiré que tu fusses digne du nom de sainte Locuste. Mais Plusieurs, qui pourtant croient à la chute et au rachat de nos âmes tourmentées, eussent crié au sacrilège.
Du moins, sur ce trottoir où je t'abandonne, j'ai l'espérance que tu n'es pas seule.

Mauriac, Therese Desqueyroux.

C'est mon prof de lettre qui me donna la clé, mais trop jeune pour voir les turpitudes de ma vie de presque femme, j'oubliais le contenu et analysais le texte avec mes 20 ans d'egoiste.

Aujourdh'ui je sais. Peut etre un peut trop tard..

Alors je relis, je cherche la faille, la mienne.

Therese est ma madeleine de Proust, je la goute et la savoure. Cette femme aux accents d'imperfection se fait mienne. Ce tout ou rien qui rend la vie impossible mais si savoureuse.

J'aurais pu, il y a 2 siecles, empoisonner le rempart au bonheur. Oui mais desormais tout est plus facile, on s'en va et on recommence.

La meurtriere n'est pas celle qui agit par desepoir, c'est celle qui decide et desire une autre vie.

Je deviens alors la meurtriere de mon absolu.

therese

20 juillet 2007

HOUELLEBECQ

Compte tenu des caractéristiques de l'époque moderne, l'amour ne peut plus guère se manifester; mais l'idéal de l'amour n'a pas diminué.Etant, comme tout idéal, fondamentalement hors du temps, il ne saurait ni diminuer ni disparaître...
Une fois que vous aurez développé une conception de l'amour suffisamment idéale, suffisamment noble et parfaite, vous êtes fichu. Rien ne pourra désormais vous suffire.
Pourtant, vous devez rester vivant - au moins un certain temps.
A mesure que vous approchez de la vérité, votre solitude augmente. Le bâtiment est splendide, mais désert...Parfois vous vous mettrez à pleurer, tant la netteté de la vision est cruelle. Vous aimeriez retourner en arrière, dans les brumes de l'inconnaissance; mais au fond vous savez qu'il est déjà trop tard."
"N'ayez pas peur du bonheur, il n'existe pas."

Parce que les nuits de travail sont difficiles et les angoisses des autres vous rammenent à vos propres questionnements. Au petit matin, comme un rite innavoué, je lis cet auteur. Des pages sans bonheur, ou plutot sans esperance, mais je prefere l'intelligence à la mievrerie, même si il est desesperant d'affronter ce que l'on cache.

Je vois tellement de bonheur approximatif, de fin de vie tronquée. Je vous accompagne avec la boule au ventre mais je tais ma peur.

Vous partez et je reste, qui est le plus chanceux?

Vous avec votre vie derriere et l'idée que vous vous en faites, ou moi qui reste avec l'espoir que j'imagine?

Tout les deux sur la même marche.

Vous avez le mollet plus decharnu que le mien, mais le visage fier et relevé de celui qui part dans la dignité. Je vous bouscule un peu sur l'estrade, sure d'etre plus à ma place que vous au regard des vivants, mais consciente de l'apparat de mon corps de chair et d'envie.

Mais si l'envie d'eternel c'etait vous, si je n'etais que l'apparence?

Plus le temps avance et plus je laisse sur la route la futilité.

Je souffre de plus en plus en plus de voir la misere humaine.

Le remede est-il l'absence?

Alors je pleure de cette vision cruelle et je benie le temps de l'insouciance.

Mais une vision ephemere, une terrasse ammenagée à l'africaine dans mon nouveau chez moi, un canapé bancal mais confortable, une embrassade au petit matin d'un patient qui dit merci, des petits bonheurs d'amoureuse sur un repondeur, le regard d'un inconnu, une amie qui me veut du bien, un père, une soeur.   Le bonheur existe Monsieur Houellebecq. Des formes de petites extases, des trois fois rien.

Ne juste pas confondre bonheur absolu et vie revée.

Des trois fois rien, et Dieu sait que je n'aime pas les calculs, mais des petits bonheurs qui dans mon fort interieur font des milliards de folies amoureuses et des esperances de jeunes filles.

Ma folie d'amoureuse c'est de l'aimer lui, passionnement et sereinement.

Et d'être aimer en retour pour ce que je suis.

Je pourrais le prendre dans mes bras, et ne pas mourir comme à chacun de vos livres.

Vous m'avez foutu la trouille avec vos histoires de non amour.

Mais c'est surement parce que vous n'avez pas connu la passion de l'ultime, celle qui se transforme en passion de toujours.

Mais je ne vais rien vous apprendre, vous etes celui qui pense.

Et dans l'amour, la reflexion ne mene qu'au desastre.

A vivre heureux, vivons le pleinement;

Ce sont les corps enlacés

les promesses de peut etre

mais la vie par dessus tout.

houellbecq

13 juin 2007

UN JOUR

Un jour j’aurais deux chats et un canapé mœlleux. Les enfants seront grands et viendront pour les étrennes m’escroquer des euros, je ferais mine de me souvenir de l’ancien franc et je ne dirais rien, trop heureuse de les voir quelques instants. J’aurais des cheveux blancs et des yeux éteins d’avoir trop regarder la vérité en face. J’attendrais des visites pour le dimanche qui ne viendront jamais. Je me brûlerais le dernier neurone à trop regarder des âneries à la télévision mais ça me fera passer le temps, je sourirais même quelquefois vers 21 heures 30 devant le énième épisode du flic dont j’ai oublié le nom.

Je boirais du thé qui fait dormir avec des gâteaux conservés dans une ancienne boite LU de mon enfance.

Je compterais les jours et j’attendrais la fin en me souvenant de quelques amours imprécis.

J’aurais oublié les prénoms, peut être même les visages.

Je me plaindrais de mes varices.

J’aurais pour coquetterie ce rouge à lèvre trop rouge qui me fera ressembler à une vielle pute.

Mais peut être que…

Je n’aurais pas d’animaux, me rappelant que le meilleur ami de l’homme est l’homme lui-même. Mes enfants viendront pour faire une dernière partie de carte inachevée et ne me feront pas perdre parce que j’ai horreur de ça…Perdre est le début de la fin. Ils n’auront pas oublié le principal de ma vie. J’aurais un canapé confortable, juste ce qu’il faut pour oublier le rouge à lèvres que je ne mettrais toujours pas. Je ne mangerais pas de biscuits trop rances et je ne me souviendrais plus de mon enfance, j’aurais une nouvelle vie d’amoureuse et de femme, même vielle. Je ferais encore l’amour tout les soirs et même le matin, surtout le matin.

Je prendrais ta main à la nuit tombée et je lécherais tes doigts pour te faire comprendre que j’ai soif de toi.

Tu diras que je suis une vielle folle mais ça t’amusera de jouer encore.

Je ne te raconterais pas tout de ma vie d’avant mais tu ne me poseras plus de questions.

On mariera les gosses et on chialera comme des veuves corses.

Puis on se prendra dans les bras, remerciant l’autre d’avoir été toujours là.

On laissera les enfants partir et on fera des voyages, on ira en Inde et tu aimeras.

Et puis là, dans ce pays de misère et de sniffeur de colle, on aimera une petite fille abandonnée de tous. On la fera notre.

Et la vie recommencera.

9 juin 2007

Un mardi soir sur la terre

C’est une soirée très attendue. L’une de celles qui feraient vendre père et mère à n’importe quel(le) bobo branchouille pour un flyer d’invit’.
Trois cerbères à l’entrée du temple valident le sésame. Quasi robotisés, ils restent imperméables aux sourires de composition.
Paillettes et chatoiements, originalités standardisées, provocations convenues.
Tous ont accourus pour en être.
Attitudes et postures travaillées, l’identification est facile : directeur artistique, chargé(e) de communication, agent de presse, chef de pub…
Décideurs et suiveurs.
Bienvenue dans le monde des agences de créa.

Open bar. Le flot de champagne pallie la superficialité des conversations.
Les rapprochements s’opèrent dans la touffeur du buffet outrageusement garni.
Quelques questions, quelques flatteries. Suggérer un pouvoir, quel qu’il soit, pour exister.
Les haleines chargées à 2 grammes n’empêchent pas les échanges guindés.

L’heure avance. La musique d’ascenseur a fait son temps.
Les basses profondes font trembler le sol.
Les corps s’agitent. C’est la grande parade.

Les cravates se desserrent, les cols de chemises se déboutonnent.
Qu’espère ce décolleté monté sur échasses ?
Ce surfeur californien de Belleville peut-il ignorer les sourires de celles qui font tapisserie ?
Cette jupe volontairement trop courte se satisfait-elle des commentaires qu’elle suscite ?

Je m’extraie du jeu.
Pourquoi suis-je ici ?
Je suis avec des « amis ». Nous sommes tous avec des « amis ».
Et pourtant ce ne sont que solitudes assemblées.

Nous aurons tous passé une bonne soirée.
Sa stérilité sera compensée par le sentiment d’avoir appartenu à une tribu l’espace de quelques heures.

J’aurais voulu être ailleurs. Très loin. 600 km environ.

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9 juin 2007

MA GRANDE SOEUR

Nous avons eu la delicatesse de ne pas trop parler, juste murmurer quelques mots eprouvants sur notre vie d'avant.Nous avons eu le tact de nous reconnaître au premier coup d’œil dans cette gare anonyme, même si dix ans de plus laisse des traces à l’âme et des sillons d’expressions.

On a dit un peu pour avant, mais dés que j’ai vu tes yeux s’embués de larmes je n’ai pas cherché la vérité plus loin, j’ai juste fait comme si je me souvenais de tout alors que ma mémoire est un trou béant.

J’aimerais bien me souvenir moi, même si je sais que c’est moche la vérité parfois.

Mais là je sens que je suis prête à l’entendre.

Je suis prête et toi tu souffres, alors j’aime autant me réfugier encore dans cette amnésie de petite fille ingrate pour ne pas te faire de la peine.

Je voudrais bien que la vie ne t’ai pas infligée une enfance si terrible, et je prendrais bien ta place de martyrisée juste parce que je sais que j’aurais pu me défendre de la violence des coups portés à la volée. Lorsque j’y pense, je vois juste tes jambes disparaître derrière ce canapé horrible et la traînée de sang et de honte que nous épongions à coup de trique.

Je t’aime grande sœur.

Et j’aime la vie, du plus profond de mes tripes.

La vie ça n’est pas ça, ce n’est pas la main levée et menaçante sur des enfants maigres de privations infâmes.

La vie c’est autre chose.

C’est aimer jusqu’à se couper le souffle de trop d’émotions

Je crois qu’on a eu de la chance toutes les deux. A force de privation, nous avons vu l’essentiel pour plus tard. Et ça c’est une chance. C’est une malchance transformée.

Elle est belle notre résiliation, elle me donne des étoiles dans les yeux et fait gambader mes longues jambes vers cet ailleurs que l’on espérait plus.

J’ai la rage au cœur, de faire du mauvais du meilleur.

Je voudrais tant te souffler l’énergie de cette flamme volcanique qui me ronge.

C’est étrange finalement que nous ne parlons pas de cette enfance blessée, c’est comme un secret entre toi et moi.

Mais au bout de temps d’années de prescription, je vois le bout de la flamme, je crois que je l’ai toujours vu d’ailleurs.

Aller de l’avant sans se retourner, boire à la source et aimer profondément.

Je t’aime grande sœur.

8 juin 2007

ET SI..

Si je ne voyais que l’irréalisable et l’adrénaline qui en découle..

C’est à ça que je pensais en buvant un thé aux senteurs évaporantes.

Mais non, je ne crois pas finalement.

Si l’important était là, je l’aurais vu bien avant.

Avant de me fourvoyer dans des histoires hallucinantes faites d’amour passion qui ne dure qu’un temps. Des histoires triangulaires où je n’avais pas ma place, des histoires de tempêtes où j’étais le seul marin à bord qui voulait mener sa barque.

Des romans d’amour pour femmes esseulées qui n’ont pour seul compagnon ces romans photos faits de liaisons guimauves. Des histoires de merde où tu t’accroches pour ne pas rester seule, juste faire croire au monde entier que toi et lui, ça fait deux. C’est important l’apparence, ça donne l’illusion d’être quelqu’un d’important.

Mais je veux plus.

Toi dans ma vie et des bouquets.

Toi dans mon lit.

Toi à mon réveil qui me regarde me frotter les yeux comme si je grattais de l’or.

Toi au coucher et tu me sens féline, je sais que tu approuves.

Toi et encore toi.

Des enfants qui viennent perturbés nos légères matinées.

Des soucis dont on se fout parce qu’à deux tout est plus facile.

Vivre centenaires, se tenir comme une béquille qui otée ferait flancher le pas.

Regarder l’autre partir vers un dernier voyage et fermer les yeux pour vite le rejoindre.

C’est à ça que je pensais en grillant une dernière cigarette.

La prescription d’une condamnée.

Mais à mourir d’amour, j’aime autant que ce soit dans tes bras.

C’est à ça que je pensais en finissant ce mauvais alcool trop fort et cette pluie qui tambourine. Cette odeur d’herbes mouillées qui me donne envie de te faire l’amour et de m’endormir en chien de fusil, tout contre toi.

Tu es si loin mais tu es tout près ce soir.

28 mai 2007

LE VOYAGEUR

On s'en allait tranquille la nuit venue. Certaines que la releve ne poserait aucun probleme.

On regardait le planning furtivement, sure de sa presence et reconforté de laisser la maison en de bonnes mains.

On pensait que c'etait pour toujours.

On avait pas prevu la lassitude et le besoin d'exister, on avait rien vu de cela, surement parce qu'on avait pas envie de voir.

Mais là, il va falloir faire avec, parce que tu n'es plus là.

Dire aux patients, que non, le monsieur qui ne rate jamais les piqures il est plus là.

C'etait plus que du professionnalisme, c'etait de l'humain.

Certains n'auront vu que de la colere de vouloir bien faire, moi j'ai vu de l'extraordinaire, du depassement de soi.

Et je me dis que si un jour j'ai mon etiquette verte, c'est à toi que je penserais, comme un modele d'integrité et d'amour.

T'as beau froncer les sourcils pour faire le mechant, je ne vois que la douceur de tes yeux bleus.

T'es un homme epatant, juste parce que j'ai toujours beaucoup de respect pour les chemins qui ne sont pas fait d'evidence.

Tes choix de vie sont respectables et je m'incline.

Tu aurais pu rester là, des années durant, jouant de l'ombre de la nuit sans faire de bruit.

Changer de vie, c'est un pari qui te va bien, l'homme qui ose.

Et je sais que, ou que tu ailles, tu feras au mieux.

Tu vas nous manquer, beaucoup.

Bonne route mon grand.

21 mai 2007

AU HASARD

Il y aurait tant à dire sur ce que vous ne connaissez pas. Vous pensez me reveiller un peu, vous croyez me deviner.

Mais plus le temps avance et plus la plume me rend invisible.

Vous me voyez fragile et pleine d'amour.

Je n'ai pas les pieds sur terre, je vole.

Je vous survole.

Du pire des sentiments que je maquille en aureole immaculée. Du meilleur de moi que je cache si bien que vous ne verrez jamais la moindre parcelle de lueur.

Je me deguise et me faufile parmi les vivants.

Mais quelle importance finalement.

Ce que je suis m'appartient.

J'aime la vie, je la respire.

Ce qui vous semble anodin me fait vivre.

J'aime les humains, je les transpire.

Et de l'imperfection je me nourris. Surtout de la pire.

Vous me voyez sur l'autel, prete à me pendre,

mais je suis sur les arbres, du vert pleins les poumons,

et je vais me defendre.

Et je vais vivre, un pied dans le vide et sur le fil, l'autre qui cherche la rive.

Je vais vivre parce que je ne sais faire que cela.

Jouir de la vie,

et m'abandonner enfin.

14 mai 2007

DU RIEN

Je m'etais promis de ne plus m'engager, de ne plus aimer des gens que je ne connais pas, ou pas assez pour les aimer si fort.

J'avais juré de rester insensible aux plaintes, de garder ma place, juste parce que je sais la douleur apres le passage de la faucheuse.

Alors c'est peut etre le trop plein d'emotivité en ce moment, ma garde baisse, les remparts se cassent la gueule et les certitudes que me donnent ma blouse blanche ne valent plus rien.

Je me sens comme un gros coeur dans un couloir trop long.

Et cette chambre ou je m'arrete trop souvent, cette femme qui ne me demande rien mais qui attend beaucoup, toute cette affection que je lui porte parce qu'elle me touche.

Et les autres, les coeurs fermés dont je force la porte, parce que je sais que l'agressivité cache souvent un manque d'amour.

Il faudrait que je pense à changer de metier.

Vendre des fleurs à des amoureux ou conduire des bus pour aller nulle part.

Mais je n'ai pas la main verte et mon sens de l'orientation est superbement limité.

Ou alors ne rien faire.

Mais l'hyper activité est ma seconde nature.

Alors m'accepter avec l'amour qui degueule, le tout ou rien qui fait de moi un etre immonde.

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